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LE BLASON

Les armoiries de sinople à trois fontaines fascées, ondées de sinople et d’argent, symbolisent les prairies et les trois rivières limitrophes de la commune. Les fontaines héraldiques symbolisent également l’origine de Gollion qui vraisemblablement vient de mare, diminutif rare de l’appellatif “golha”, francisé en “gouille”. Gollion se décline Gollum en 1228, Gollions en 1383 et Goillon en 1453.

LES ORIGINES

Époque protohistorique

Le territoire de la commune de Gollion a connu plusieurs occupations remontant à cette période. Ainsi Le Châtelard a livré les vestiges d’un retranchement partiellement fouillé au début du siècle lors de l’exploitation d’une gravière.

En Bovex des vestiges comparables ont été découverts. La présence d’un tertre circulaire, probablement un tumulus, a été signalé sur Les Vignulles. 

Époque romaine

L’époque romaine est bien représentée également. En Tolettes, ce sont les vestiges d’une villa romaines qui furent découverts et partiellement détruits au XIXe siècle. Au Muret, des murs, des fragments de mosaïque et de chauffage par le sol furent observés vers 1824. Lors de prospections, la parcelle nommée La Seville a montré de nombreux fragments de tuiles lors qui laissent présager la présence d’un bâtiment romain. Dix d’époque romaine tardive ont été exhumées sur La Châtelard.

Moyen Age

La colline de Brichy a été occupée dès le Moyen Age : tertre et fossé médiéval. Au Tombey devait vraisemblablement se trouver une nécropole du Haut Moyen Age. Quant au gibet on peut le situer au lieu dit Sur les Fourches.
Le Bois de Saint-Jean, au-dessus d’En Crausaz, renferme les vestiges d’un canal souterrain. A proximité se trouvait la chapelle de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem dont la commanderie se situait En Crausaz, dès le XIIe siècle sans doute.

1228

Première mention du nom du village de Gollion et de la commanderie de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem d’En Crausaz dans les sources écrites (ACV, Cartulaire de Lausanne de 1228).

Images de fouilles au Châtelard au début du XXe siecle

NOTICE HISTORIQUE SUR GOLLION

Tiré de : Eugène Mottaz, Dictionnaire historique du canton de Vaud, Lausanne, 1914, 2 vol.

GOLLION

Cercle et district de Morges. 504 m. Le territoire de Gollion s’étend sur la rive droite de la Venoge et sur le plateau qui la domine. Il touche à ceux d’Aclens au S., de Vufflens-la-Ville et de Penthaz à l’E., de Penthalaz et de Cossonay au N., de Senarclens au N.-O. et de Vullierens à l’O. Le village de Gollion est situé sur la route de Cossonay (3,5 km. au N.) à Morges (9 km. au S.), et à 2 km. au N.-0. de la station de Vufflens-la-Ville. Voitures postales pour Cossonay et Morges. P.-t.
Le territoire renferme encore la propriété de Crausaz et le Moulin d’Amour.


STATISTIQUE

Population : 502 hab. Il y en avait 344 en 1803 et 496 en 1860. Il y avait 29 feux en 1416.

Surface du territoire : 531 ha, dont 16 en vignes, 121 en prés, 332 en champs et 51 en forêts. Taxe des bâtiments : 924 450 fr. (414 000). Taxe des terres : 1 434 542 fr. (456 000). Dettes hypothécaires : 543 452 fr. (513 000). Nombre de maisons : 87.

Nom. Gollun, 1228 (Cart. Laus., p. 22), Gollions, 1383 (M. H., V, pp. 274-5); Goillon, 1453 (M. F., IV, p. 313). — Diminutif rare de l’appellatif golha, « mare », francisé en « gouille ».


ARCHÉOLOGIE

Les périodes helvète, romaine et burgonde ont laissé des traces nombreuses dans les environs de Gollion, dont le territoire présente ainsi un grand intérêt au point de vue archéologique.
Au S.-E. du territoire se trouve une colline boisée et escarpée, entourée de trois côtés par la Senoge et, sur le quatrième côté, défendue par trois fossés très bien marqués encore et à des niveaux différents. C’est le Châtelard, retranchement helvète, exploité comme gravière depuis un certain nombre d’années. Des fouilles y furent commencées en 1906 et bientôt abandonnées. Ces différents travaux ont mis à jour divers vestiges : restes de constructions en maçonnerie, sépultures d’époques diverses et superposées, objets variés : un pot de 12 cm. de haut et un plat de 25 cm. de diamètre en terre rouge, une épée, des débris de fer, etc., et beaucoup d’autres objets sortis du sol par des ouvriers travaillant depuis lors à la gravière, mais qui furent jetés ou dispersés. Ce refuge helvète fut utilisé plus tard par les Romains probablement comme lieu de sépulture et plus tard encore par les Burgondes.
Au lieu dit en Bovex, 1200 à 1500 m. plus au N., sur un promontoire dominant la Venoge et le ruisseau de Bovex, se trouve un autre retranchement défendu de deux côtés par des pentes abruptes et, de l’autre côté, entouré par un rempart de terre encore très visible.
Sur un mamelon appelé Ouffemaz, près du ruisseau de ce nom, au N.-E. du territoire, on a retrouvé d’importantes fondations de murs, des débris de tuiles romaines, etc.
Au S. du territoire, au lieu dit au Muret, le soc des charrues a souvent ramené à la surface du sol des morceaux de mosaïques, débris d’hypocaustes, etc., qui indiquent l’existence à cet endroit d’une villa romaine. En 1822, on y voyait des restes d’anciens murs, un parquet en briques carrées, des tuiles romaines, etc.
Au N.-O. du village, au sommet de la colline de Brichy, se trouve un refuge ou retranchement où quelques fouilles ont été faites mais n’ont guère fait découvrir que deux foyers à 1 m. de profondeur, un pavé circulaire et une pointe de flèche du VIIIe siècle.
Le lieu dit en Tolette est un emplacement romain situé entre Brichy et Bovex. Il y avait là autrefois, dans le sol, de nombreux murs que l’on a fait sauter avec de la poudre afin que la charrue puisse passer facilement.

 

HISTOIRE

Gollion avait, au moyen âge, une église dont l’évêque possédait le patronat et qui était dédiée à saint Christophe. En 1453, elle avait un revenu de 22 livres. La paroisse avait 22 feux. En 1500, l’infirmerie du prieuré de Lutry possédait les deux tiers de la grande dîme de Gollion, qui revint à Berne après la Réforme. Le curé était nommé par l’évêque. Georges de Saluces avait, en 1448 pour chapelain le curé de Gollion, Mathieu Salvagnin. Le « moulin d’amour » était dans la paroisse de Gollion.
Au moyen âge, Gollion faisait partie de la grande seigneurie de Cossonay ; après avoir été réuni temporairement à la seigneurie de l’Isle au XIVe siècle, il fit retour à celle de Cossonay en 1409, puis en fut détaché en 1472 par Jaques de Savoie, comte de Romont, qui l’échangea avec la seigneurie de l’Isle à François de Glérens, contre la seigneurie de Surpierre.
Cette seigneurie passa, par mariage, dans la famille de Dortans, ainsi que celle de l’Isle, puis, par mariage encore avec Marie de Dortans, à Esaïe de Chan-dieu en 1627. En 1677, Bénigne de Chan-dieu, fille de Paul de Chandieu, seigneur de l’Isle et de Corcelles-le-Jorat, apporta la seigneurie de Gollion à son époux, Henri de Senarclens, seigneur de Grancy. Elle est restée la possession de cette famille jusqu’en 1798. Auguste-Victor de Senarclens, dernier seigneur de Grancy, de Gollion et de Senarclens, mourut en 1806.
Plusieurs autres familles possédèrent encore des droits sur le village de Gollion.
A l’époque bernoise, la localité faisait partie du bailliage de Morges ; elle relevait de la châtellenie et seigneurie de Grancy. La commune était administrée par le gouverneur et par un conseil de 12 membres.
Depuis la Réformation, l’église fut toujours l’annexe de Grancy.

NOTICE HISTORIQUE SUR CRAUSAZ

Tiré de : Eugène Mottaz, Dictionnaire historique du canton de Vaud, Lausanne, 1914, 2 vol.

CRAUSAZ (En).

Com. de Gollion, c. et d. de Cossonay. 450 m. Propriété à 1 h/2 km. au N.-E. de Gollion, sur la rive droite de la Venoge et sur la route qui conduit à la gare de Cossonay.

Crosa et Crousaz avant la Réformation ; Crosaz en 1547 ; Crose dans différents actes des XVIIe et XVIIIe siècles. Crausaz appartenait, en 1228, à l’Ordre de St-Jean de Jérusalem. On ignore le nom du donateur. La tradition prétend que ce fut un chevalier de Crausaz qui prit part à la croisade, au XIIe siècle, et qui, de retour chez lui, trouva son fils unique marié avec la fille du meunier de Gollion. Plein de chagrin, le père se fit recevoir chevalier de l’ordre de St-Jean, auquel il donna sa terre, du consentement du sire de Cossonay, tandis que le fils se réfugia au moulin de son beau-père, qui prit le nom de moulin d’Amour. Il est plus probable qu’un sire de Cossonay a donné directement ce domaine à l’ordre de St-Jean.
Après que les chevaliers de St-Jean eurent acquis La Chaux, ils en firent la commanderie générale pour leurs possessions au Pays de Vaud ; Crausaz en devint une dépendance. Toutefois il conserva, au moins temporairement, un commandeur particulier. En 1458, cette charge était exercée par Philibert de Cunscoi, chevalier.
Plus tard, les commandeurs de La Chaux ajoutèrent à ce titre celui de prior et rector de domo de Crosa ; ainsi le chevalier Louis Franc (1483 à 1494). Il y avait à Crausaz, avant la Réformation, une église dédiée à saint Jean-Baptiste, patron de l’ordre de St-Jean. Elle attirait beaucoup de pèlerins. Sous le gouvernement bernois elle était tombée en ruines.
Lors de la conquête du Pays de Vaud, en 1536, Crausaz était tenu en amodiation pour 220 florins par année. L’amodieur ne voulant pas continuer son bail, LL. EE. donnèrent la commanderie de Crausaz à ferme, pour 200 florins. En 1540, elles l’inféodèrent avec La Chaux (voir à cet article) à n. Robert du Gard de Fresneville, qui laissa cette seigneurie, jouissant d’omnimode juridiction, à son neveu. Le 31 décembre 1621, Jean du Gard, fils de ce dernier, l’obtint dans le partage avec ses frères. En 1634, elle passa à n. Simon Thomasset, mayor d’Agiez, qui avait épousé Susanne, fille de Jean du Gard. Une branche des nobles du Gard existait encore en 1827 à Paris, en la personne du chevalier du Gard. Leurs armes sont d’azur à trois oies (jars) d’argent, deux en chef et une en pointe. Du temps de Jean-Pierre, fils de Simon Thomasset, la maison de Crausaz fut détruite par un incendie, le 16 août 1671 ; on la rebâtit sur l’emplacement de l’ancienne grange.
Le dit Jean-Pierre Thomasset étant décédé vers l’an 1700, sans laisser de fils, cette terre passa aux fils de sa fille aînée, Louise, épouse de n. Abraham Charrière, châtelain de Cossonay ; d’abord à n. Benjamin Charrière, puis, à la mort de celui-ci, en 1728, à son frère Jean-Gabriel, aussi châtelain de Cossonay. Ensuite de la cession de biens que ce dernier fit, en 1737, à ses deux fils, l’aîné, Benjamin-François-Rodolphe, eut entreautres la seigneurie de Crausaz, taxée alors à 47 380 florins. Son fils Jean-Charles la possédait lors de la révolution de 1798 et vendit bientôt après le domaine de ce nom.

NOTICE HISTORIQUE SUR LE MOULIN D'AMOUR

Tiré de : Eugène Mottaz, Dictionnaire historique du canton de Vaud, Lausanne, 1914, 2 vol.

AMOUR (Moulin d’).

Moulin sur la rive droite de la Venoge, com. de Gollion. En 1487, il appartenait à nn. Louis et Jean de Colombier qui l’avaient acheté de Louis de Glerens pour le prix de 200 florins d’or, petit poids ; les habitants de Gollion devaient y moudre leur blé.

Suivant la tradition, son nom viendrait de ce qu’il servit de retraite au fils du seigneur du domaine voisin de Crousaz, qui avait épousé la fille du meunier et avait été déshérité par son père pour cette mésalliance. Cette tradition ne repose sur aucun fondement historique.

ÉGLISE SAINT-CHRISTOPHE

Représentation de l’église de Saint-Christophe sur le plan de Gollion de 1690 (ACV GB 58/a).

A cette époque l’église se trouvait à l’emplacement du cimetière actuel. Ce n’est qu’en 1749 qu’elle fut transférée à son emplacement actuel

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